EN BREF
• Deux groupes scolaires emblématiques de Saône-et-Loire unissent leurs forces pour un Tour du Monde Scolaire mêlant géographie, lecture à voix haute et rencontres sportives.
• Le projet, né en 2025, ambitionne d’ouvrir les horizons des Explorateurs en Herbe grâce à une correspondance numérique avec des athlètes globe-trottateurs.
• Les élèves de CM2, rebaptisés Jeunes Globe-trotteurs, ont imaginé un itinéraire traversant douze capitales et trois océans, tout en valorisant le patrimoine de Blanzy.
• Lectures publiques, créations de carnets de voyage et défi sportif fédèrent les classes et la communauté locale autour d’une Aventure Blanzy.
• L’initiative s’inscrit dans les célébrations du 80ᵉ anniversaire de la Libération et démontre que la mémoire locale peut aller de pair avec une éducation à la citoyenneté planétaire.
Les racines pédagogiques de l’Expédition Jean-Régnier et de la Mission René-Picard
À Blanzy, la rentrée 2025 a commencé par un coup de klaxon imaginaire : celui du départ symbolique d’un vaste périple éducatif. Depuis les premiers cours de septembre, les enseignants des écoles Jean-Régnier et René-Picard ont regroupé leurs CM2 autour d’un objectif commun : faire le tour du globe sans quitter la Bourgogne, ou presque. Les deux établissements, souvent désignés comme Écoles Exploratrices, partagent un héritage riche : l’une est implantée rue de la République depuis les années 1940, l’autre occupe un bâtiment plus récent dont les couloirs résonnent encore des grandes grèves minières.
Un constat unit les équipes : l’envie de donner du sens à l’apprentissage de la géographie. Plus qu’un chapitre dans un manuel, chaque continent doit devenir une histoire vivante. « Si Philéas Fogg a réussi en 80 jours, pourquoi nos élèves n’y parviendraient-ils pas en 180 jours ? » résume un enseignant. À travers cette question rhétorique, se dessine la méthode : étirer l’odyssée sur l’année scolaire pour cultiver la curiosité semaine après semaine.
Le fil directeur s’est précisé dès les premières réunions. Première étape : renforcer la coopération inter-écoles. Les cours d’histoire, souvent cloisonnés, deviennent des débats partagés. Les heures d’arts plastiques sont mutualisées : Jean-Régnier illustre l’Amazonie tandis que René-Picard prépare les couleurs de l’Afrique australe. Les élèves apprennent ainsi que la complémentarité est la clef d’un voyage réussi.
Pour inscrire l’aventure dans la durée, un partenariat a été noué avec l’association Mine de Lire, déjà active lors du dernier festival du livre. Première retombée concrète : une série d’ateliers de lecture à voix haute autour de récits d’explorateurs célèbres. Pour prolonger l’expérience, les classes se sont appuyées sur les ressources du site monpremiertourdumonde.com, qui détaille la planification d’itinéraires globaux. Les articles consacrés au Costa Rica en road-trip ou aux îles secrètes de Méditerranée ont servi de modèles concrets pour élaborer les étapes pédagogiques.
L’ancrage local reste néanmoins prioritaire. À l’occasion des cérémonies du 80ᵉ anniversaire de la Libération, la mairie a prêté des archives photographiques. Les enfants ont réalisé que leurs arrière-grands-parents, eux aussi, ont connu l’attente, l’espoir, parfois la peur inhérente à tout grand déplacement. Cette passerelle intergénérationnelle confère à l’itinéraire une profondeur historique : le voyage n’est plus seulement spatial mais aussi temporel.
Au bout de quelques semaines, un triple objectif se dégage : découvrir la planète, valoriser le patrimoine de Blanzy et développer des compétences transversales. En français, la narration de carnet de bord prend le pas sur la dissertation classique. En sciences, l’étude des fuseaux horaires remplace une partie du programme d’astronomie. En éducation musicale, un travail avec l’École municipale permet de juxtaposer rythmes africains et musiques balkaniques.
Chaque vendredi, le rituel est immuable : un élève reçoit le passeport symbolique de la semaine, un autre hérite du rôle de journaliste. Ce duo doit préparer la capsule vidéo qui sera diffusée le lundi suivant. Spécifiquement, le journaliste — prototypé sur les conseils trouvés dans l’article « L’aventure du monde racontée aux enfants » — apprend à poser des questions ouvertes. Quant au détenteur du passeport, il rédige un visuel mêlant dessin et citations inspirées de Jules Verne. Le caractère ritualisé de l’exercice stimule la motivation : personne ne souhaite rater son embarquement hebdomadaire.
Cette première saison de l’Aventure Blanzy conclut sur un constat limpide : une pédagogie immersive, bâtie sur la coopération et la narration, installe une dynamique que les manuels classiques peinent à égaler. Le voyage, même fictif, devient le moteur de tous les apprentissages.
Carnet de route des Jeunes Globe-trotteurs : de Blanzy à l’autre bout du monde
L’itinéraire établi couvre cinq continents, douze capitales et trois océans. Il débute par Lisbonne, cité des navigateurs, avant d’enchaîner sur Rio, Nairobi, Delhi, Sydney et sépare son final entre Tokyo et Anchorage. Chaque escale répond à un défi interdisciplinaire. Exemple : pour Nairobi, les élèves ont comparé les écosystèmes de la savane kenyane avec ceux du Morvan. En s’appuyant sur l’article « Des parcs africains sans paludisme », ils ont étudié les risques sanitaires, puis imaginé une stratégie de voyage responsable.
Au fur et à mesure, un carnet collectif se remplit. Les pages, soigneusement numérisées, alternent récits, aquarelles et infographies. Des QR codes mènent vers de courts podcasts enregistrés dans la petite salle informatique de l’école, transformée pour l’occasion en cabine radio. Chaque audio dure moins de deux minutes : assez pour maintenir l’attention, mais suffisant pour aborder l’essentiel : météo locale, coutumes et anecdotes insolites. La classe s’inspire de formats trouvés dans l’article « 30 questions à se poser avant un tour du monde » afin d’éviter la liste sèche de faits sans âme.
L’étape australienne occupe une place singulière. Au-delà de la distance géographique, les élèves se passionnent pour la question du budget carburant, découverte dans « Prix de l’essence en Australie 2025 ». Les mathématiques du jour ne se limitent plus à la division décimale, elles tentent d’estimer l’impact financier d’un road-trip de 3 000 kilomètres. Les enfants convertissent les dollars australiens en euros, puis établissent des graphiques sur l’évolution du baril. Ils comprennent ainsi que voyager, c’est aussi savoir gérer une enveloppe budgétaire.
Entre deux calculs, un message vidéo arrive de Sydney. L’athlète française Mélina Grivet, actuellement en préparation pour la Trans-Ocean Race, répond aux questions des enfants sur la vie en mer. Ses réponses, ponctuées de gestes pour indiquer le tangage du bateau, font sensation. La connexion se fait via une plateforme sécurisée : le décalage horaire de neuf heures oblige les élèves à venir plus tôt ce matin-là, mais l’excitation balaie la fatigue.
Après l’Océanie, cap vers l’Asie. La classe découvre le parc de Komodo grâce aux images fournies par le site « Plongée à Raja Ampat & Komodo ». Les sciences se teintent de biologie marine : les enfants redessinent le dragon de Komodo à partir de schémas scientifiques. Ils apprennent la différence entre endémisme et espèce migratrice. À Blanzy, un petit panneau affiché dans le couloir rappelle l’objectif : « Un voyageur responsable connaît les espèces qu’il rencontre ».
Les capitales européennes ferment la boucle. À Vienne, la classe se penche sur les marchés de Noël, inspirée par « Voyager en train vers les marchés de Noël 2025 ». Ils débattent des modes de transport doux et tentent de comparer l’empreinte carbone d’un trajet Talgo Paris-Vienne avec celle d’un vol court-courrier. Les meilleurs arguments sont compilés dans un tableau d’affichage, invitant les familles à s’interroger sur leurs propres pratiques touristiques.
Ce carnet de route ne se contente pas de raconter : il invite les lecteurs à commenter via un QR code menant à une page sécurisée. Les parents peuvent laisser un mot, donner un conseil, voire partager une anecdote de voyage. Le résultat est un documentaire vivant, nourri par la communauté et constamment réévalué.
À la fin de la deuxième période, les élèves exposent leurs travaux à la médiathèque. Les visiteurs, équipés de casques audio, se laissent guider par la voix des enfants. Chaque station immersive reproduit les odeurs, les sons ou les lumières du pays visité. L’objectif pédagogique se double d’un objectif citoyen : sensibiliser le grand public à la beauté et à la fragilité de la planète. Une phrase placée à la sortie résume l’esprit : « Blanzy aujourd’hui, le monde demain ».
Cette approche multisensorielle conforte l’idée que l’on peut découvrir la Terre avec sérieux et enthousiasme, sans forcément parcourir des milliers de kilomètres. La « Planète Blanzy » devient alors l’espace de tous les possibles : un laboratoire où se dessine un futur voyage plus respectueux, plus réfléchi, mais toujours animé par la passion de l’inconnu.
Les outils numériques et créatifs qui transforment l’École Monde
Pour que l’odyssée tienne la distance, les enseignants ont adopté un panel d’outils numériques à la fois simples et robustes. Le premier d’entre eux, un logiciel de cartographie collaborative, permet de placer des épingles interactives sur une carte mondiale. Chaque épingle renvoie à une fiche pays rédigée par les élèves. Les informations intègrent des données démographiques, mais aussi des sons ambiants captés sur des plateformes libres de droits. La carte, baptisée « Planète Blanzy », attire déjà l’œil de plusieurs inspecteurs académiques intéressés par la transposition du modèle dans d’autres départements.
La réalité augmentée joue, elle aussi, un rôle clé. Grâce à de simples tablettes, les enfants font surgir la tour Eiffel ou l’opéra de Sydney en 3D dans la cour de récréation. Ce procédé, encouragé par la lecture de l’article « Guide pour explorer l’Australie en 2025 », prouve que la surprise visuelle stimule la mémorisation. Des groupes mixtes se forment spontanément : un élève à l’aise avec la technologie accompagne celui qui préfère dessiner, et vice-versa.
Côté expression écrite, la plateforme Padlet sert de journal de bord collectif. Chaque message est limité à 1 000 caractères, obligeant les jeunes auteurs à aller à l’essentiel. Les corrections se font en binôme : l’élève de préférence « lecteur attentif » relit le texte avant publication. Ce regard croisé, directement inspiré des méthodes de slow travel décrites dans « Voyager lentement dans les Caraïbes », instaure une culture de l’entraide plutôt qu’une compétition de notes.
La créativité passe aussi par le son. Dans la petite salle d’ordinateurs, un microphone USB suffit pour enregistrer des capsules de 90 secondes. Les élèves expérimentent les bruitages faits maison : un tambour ou même un paquet de chips pour imiter le croustillant de la jungle. L’objectif est double : apprendre la maîtrise de la voix et comprendre l’importance de l’ambiance sonore dans la narration d’un voyage.
En parallèle, un mur de la cour devient un mur d’images collaboratif. Chaque carré de 10 × 10 centimètres représente une escale. Les couleurs vives attirent l’œil des plus jeunes qui, intrigués, posent des questions aux CM2. La verticalité de la fresque rappelle la dimension ascendante de la connaissance : plus on avance, plus la fresque monte vers le ciel.
Pour donner de la visibilité au projet, l’équipe enseignante alimente régulièrement un fil Twitter académique. Les familles, mais aussi les anciens élèves partis au collège, suivent les péripéties en temps réel. Lorsque la carte atteint 80 épinglettes, un hashtag émerge : #VoyageursDeBlanzy. Touchés, plusieurs bourlingueurs célèbres repartagent la publication, propulsant le projet dans la presse régionale.
Les retombées pédagogiques sont mesurées via un quizz mensuel. Les scores grimpent, mais surtout, la qualité des justifications s’enrichit. Il ne s’agit plus de cocher une bonne réponse ; les élèves argumentent, citent des sources et proposent des parallèles inattendus. Par exemple, la température moyenne de Nairobi est comparée à celle de Montceau-les-Mines, révélant des similarités climatiques insoupçonnées durant les mois d’hiver.
La clé du succès réside dans la cohérence entre outils et objectifs. Aucun gadget n’est introduit sans raison claire. Tout doit servir l’acquisition de compétences ou la collaboration. Résultat : les écrans, souvent décriés, deviennent ici des passerelles vers la découverte.
Quand les Voyageurs de Blanzy rencontrent les professionnels : partenariats sportifs, musiciens et auteurs
Au-delà des écrans, l’odyssée se vit aussi à travers des rencontres physiques. La cheville ouvrière : la municipalité, qui mobilise ses réseaux pour faire venir, un vendredi sur deux, un invité dont le parcours résonne avec le thème de la semaine. Les sportifs ouvrent le bal. Après Mélina Grivet en visioconférence, c’est au tour d’Anthony Karpov, cycliste ultra-distance, de stationner son vélo devant le portail. Son périple Paris-Kazakhstan inspire un débat sur les frontières terrestres. Les enfants réalisent que l’Eurasie est un continent continu, et non une série de cases détachées.
Le lundi suivant, la classe accueille Elise Vincent, professeure de trompette à l’École municipale de musique. Sous sa direction, les élèves apprennent un air traditionnel péruvien. Ce morceau, rythmé et festif, est choisi pour sa faculté à réunir souffle, coordination et écoute. En une semaine, les CM2 parviennent à jouer cinq mesures en public. Les parents sont émus : le brouillard de la mine d’autrefois se dissipe, remplacé par les vibrations d’un souffle collectif.
La littérature n’est pas en reste. Le festival Mine de Livres ouvre ses portes et invite l’autrice Sophie Brianceau, connue pour ses récits de trek dans l’Himalaya. Sa conférence, nourrie d’extraits de « Trekking sur les Annapurnas et l’Everest », transporte les élèves sur les sentiers népalais. Le lendemain, la classe compare l’altitude du Mont Blanc et celle de l’Everest à partir de données officielles. Les mathématiques trouvent un nouvel élan : calculer un dénivelé devient plus stimulant quand il implique de franchir des cols mythiques.
Pour garder trace de ces rencontres, un « passeport des Témoins du Monde » est créé. Chaque invité appose un tampon personnalisé — une roue de vélo, une clé de sol ou une empreinte de botte — témoignant de sa venue. Le document, rangé dans une vitrine de l’école, symbolise la dimension collective de l’aventure : on voyage parfois seul, mais on progresse toujours grâce aux autres.
Une initiative parallèle mobilise les parents. Chaque mardi soir, un adulte partage une spécialité culinaire liée à l’étape en cours. Lorsque la classe explore l’Argentine, une maman propose des empanadas, prétexte à réviser le vocabulaire espagnol. Six semaines plus tard, un papa présente un café colombien et initie un débat sur le commerce équitable. L’école devient alors une agora : on y discute d’économie, d’agriculture raisonnée, de climat.
Les retombées médiatiques surprennent jusqu’aux enseignants. Un reportage tourné par la chaîne locale met l’accent sur la dimension inclusive : deux élèves malvoyants participent aux enregistrements audio avec un sérieux remarquable. Leur voix, forte et claire, rappelle que le voyage peut être vécu de mille manières. Un lien vers le reportage est diffusé, entraînant une vague de mails de félicitations venues de toute la région.
Cette ouverture à la société civile démontre qu’un projet pédagogique peut devenir un lieu d’échange intergénérationnel. À Blanzy, l’école ne se contente plus de transmettre : elle reçoit, elle dialogue, elle rayonne. À chaque rencontre, les élèves complètent leur boussole intérieure, faite d’empathie, de curiosité et d’audace.
Héritage local et horizons futurs : comment l’Aventure Blanzy redessine la citoyenneté planétaire
L’année touche à sa dernière période. Les couloirs résonnent d’un mélange de nostalgie et d’effervescence : le grand concert final approche. Les 607 élèves du groupe scolaire, toutes sections confondues, répètent un medley qui traverse les continents visités. Les CM2, désormais intronisés « anciens », regardent les plus jeunes s’approprier un morceau africain. Ils prennent conscience du chemin parcouru : ils ont grandi, mais surtout, ils ont fait grandir l’école.
L’héritage tangible se mesure à plusieurs niveaux. D’abord, une exposition permanente. Les carnets de voyage, numérisés, sont accessibles via des bornes tactiles à la médiathèque. Les recherches historiques réalisées pour la cérémonie de la Libération sont intégrées à l’archive municipale. Les parents, eux, évoquent volontiers l’impact sur la maison : un déjeuner dominical se termine désormais par la question rituelle : « Et si on partait découvrir la région à vélo ? »
Sur le plan institutionnel, les enseignants de Blanzy échangent avec des collègues de Nouvelle-Zélande intéressés par le projet. Un jumelage est à l’étude, notamment grâce aux informations détaillées dans « Aotearoa, des parcs fermés aux enfants ? ». La perspective de partager, en visio, les spécificités de la culture maorie enthousiasme déjà les élèves.
L’impact se répercute aussi dans la commune. Le conseil municipal adopte une motion pour nommer une portion de la coulée verte « Sentier des Voyageurs de Blanzy ». Des panneaux pédagogiques, illustrés par les CM2, jalonnent la promenade. Ils invitent les promeneurs à réfléchir à la biodiversité locale et à la comparer à celle du parc Corcovado, étudié en sciences via « Le parc Corcovado au Costa Rica ».
Mais l’héritage le plus durable est invisible : le regard neuf que les enfants posent désormais sur le monde. Interrogés, ils témoignent d’une conscience écologique accrue : l’idée de prendre un avion pour un court séjour les questionne. Le mot « empreinte carbone » est passé dans leur vocabulaire quotidien. Ils savent qu’un trajet en train, souvent plus long, peut être l’occasion d’observer les paysages, de nouer un dialogue et d’apprendre la patience, valeur essentielle du voyageur.
Les enseignants, pour leur part, tirent des leçons méthodologiques. L’inter-disciplinarité donne du sens. La narration motive. La collaboration multiplie l’impact. Forts de ces enseignements, ils projettent déjà une saison 2 : explorer les pôles et les zones insulaires menacées. Le lien vers « Voyager de manière responsable en Arctique » figure en bonne place dans le dossier préparatoire.
Ce bouillonnement d’idées illustre la mue d’une petite ville industrielle qui, sans renier son passé, s’aventure vers l’avenir. La devise officieuse, griffonnée sur un post-it à la salle des profs, dit tout : « De la mine au monde ». La transformation n’est pas seulement géographique ; elle est symbolique. Blanzy se découvre une vocation de « ville-escale », où les enfants apprennent à s’élancer vers l’inconnu, puis à revenir enrichis pour mieux partager.
À l’heure où les CM2 s’apprêtent à entrer au collège, leur boussole n’indique plus seulement le nord : elle pointe vers l’autre, l’ailleurs, l’avenir. Ils quittent l’École Monde mais emportent, gravée dans leur mémoire, l’idée que chaque question a plusieurs réponses selon le point de vue. Et que, quel que soit l’endroit où l’on vit, l’important est d’ouvrir la porte, de regarder dehors, puis de tendre la main à celui qui veut, lui aussi, découvrir l’horizon.





