Embarquer pour un tour du monde en soixante-six jours : la formule intrigue autant qu’elle séduit. En annonçant un deuxième itinéraire condensé pour 2026, Costa Croisières bouleverse les codes du voyage au long cours. Les passagers s’installent une bonne fois pour toutes dans leur cabine, puis laissent le Costa Serena — fraîchement rénové — les mener des temples nippons aux glaciers andins, en passant par les plages coralliennes d’Océanie. Au fil de 26 escales, le navire devient à la fois hôtel, restaurant et salle de spectacle, tandis qu’un équipage polyglotte règle la logistique la plus complexe : visas, excursions, transferts. Le concept répond à une demande croissante de voyageurs pressés, curieux mais peu enclins à multiplier les vols long-courriers. Entre promesse d’aventure et confort cinq étoiles, l’offre 2026 s’impose comme un jalon majeur dans la stratégie de Costa Croisières, bien décidée à tenir tête à MSC Croisières, Royal Caribbean ou Silversea Cruises sur le segment du « world cruise ».
En bref :
— Nombre de jours : 66.
— Départ : Tokyo, 18 octobre 2026.
— Retour : Buenos Aires, 22 décembre 2026.
— Nombre de pays visités : 15.
— Escales phares : Osaka, Cairns, Bora-Bora, Valparaíso, Ushuaïa, Montevideo.
— Possibilité de réserver par segments pour plus de flexibilité.
— Navire : Costa Serena, 114 500 tonnes, 3 780 passagers.
— Concurrence directe : MSC Croisières, Norwegian Cruise Line, Cunard, Compagnie du Ponant.
Tour du monde compact : l’itinéraire de 66 jours expliqué de Tokyo à Buenos Aires
Costa Croisières a bâti sa réputation sur la Méditerranée, mais la compagnie transalpine s’aventure désormais sur les routes planétaires. L’édition 2026 démarre à Tokyo, une métropole où tradition et néons cohabitent à chaque carrefour. Dès la première nuit en mer, la promesse est claire : condenser l’essentiel du globe en un peu plus de deux mois, sans jamais refaire sa valise. Le périple longe la façade pacifique de l’Asie, mise sur des escales longues à Osaka et Busan pour permettre la découverte de Kyoto, Nara ou du marché aux poissons de Jagalchi. La logique géographique est implacable : cap plein sud vers Taïwan puis les Philippines, où Manille sert de porte d’entrée à des plages préservées comme Anilao ou Siargao.
Après un crochet par Bali et son éruption culturelle permanente — temples hindous, cafés vegan, surf spots —, le navire traverse l’archipel indonésien jusqu’au nord de l’Australie. Cairns marque une pause stratégique : sortie Grande Barrière de corail pour les plongeurs, excursion dans la forêt tropicale de Daintree pour les amateurs de botanique. Plusieurs passagers ayant déjà expérimenté le tour du monde en camping-car en témoignent : la sensation de quitter un environnement terrestre pour y revenir douze heures plus tard, sans perdre son « chez-soi » flottant, est un luxe incomparable.
Cap sur le Pacifique. Les journées en mer alternent séminaires culturels — origami, langue japonaise, dégustation de saké — et repos dans les transats. Bora-Bora surgit à l’horizon, au lever du jour, telle une carte postale vivante. Quatre-vingt kilomètres plus loin, Moorea offre son relief dentelé aux randonneurs. Le Costa Serena reprend de la vitesse pour atteindre Valparaíso : graffitis monumentaux, cerros colorés, funiculaires d’un autre âge. À bord, un duo de conférenciers raconte la route de Magellan pour ancrer l’aventure dans l’Histoire maritime.
Le passage légendaire du cap Horn précède Ushuaïa, dernier arrêt avant la remontée de l’Atlantique Sud. Dauphins, manchots et baleines accompagnent parfois les étraves dans le canal Beagle. Puis Montevideo, dernière escale urbaine, permet de déguster un asado géant avant d’accoster à Buenos Aires. Les passagers déposent leurs bagages à l’hôtel ou filent à l’aéroport ; d’autres prolongent l’épopée dans les vignobles de Mendoza, inspirés par les récits du blog Voyage Famille Astuces Monde.

La cohérence de l’itinéraire : éviter les zigzags chronophages
L’équipe de planification de Costa Croisières précise que l’architecture du parcours obéit à deux contraintes : le climat et la faisabilité portuaire. Naviguer fin octobre dans le Pacifique Nord limite le risque cyclonique ; traverser le cap Horn début décembre offre les meilleures conditions de mer dans l’hémisphère sud. La distance totale d’environ 29 400 milles nautiques est couverte grâce à une vitesse moyenne de 18 nœuds, compatible avec la consommation réduite imposée par les nouvelles normes IMO 2025.
La concurrence se positionne différemment. Cunard conserve ses tours du monde traditionnels de 100 jours depuis Southampton ; Royal Caribbean vient de lancer un tour complet de 274 nuits en segments modulables. Le pari de Costa ? Un format « middle size » de 66 jours, jugé idéal pour les voyageurs actifs de 40-60 ans, notamment ceux qui s’inspirent du parcours sans avion raconté dans Voyageur 30 ans sans avions.
Vie à bord du Costa Serena : ambiance italienne, innovations durables et services personnalisés
Entrer sur un paquebot moderne, c’est pénétrer dans un micro-cosme autonome. Sur le Costa Serena, les designers ont combiné inspiration mythologique et touches contemporaines : colonnes de marbre éclairées par des LED basse consommation, fresques numériques interactives, œuvres originales de street-art sud-américain. Les cabines centrales, recommandées aux voyageurs sensibles au roulis, profitent d’une literie anti-vibration et d’un balcon privé. Les suites Panorama, elles, ajoutent un majordome multilingue et l’accès prioritaire au spa Solemio.
Le navire affiche 13 restaurants. L’offre phare : le « Tastes of the World », concept évolutif qui adapte sa carte à chaque zone géographique. Ceviche péruvien, bento nippon et tagliatelles à la truffe se succèdent. Une brigade de chefs parcourt les marchés locaux durant les escales longues pour réapprovisionner en produits frais. À l’heure du dîner, les passagers comparent souvent leurs expériences : certains ont goûté un tacos fusion testé lors d’un tour du monde musical, d’autres évoquent des recettes apprises en auberge de jeunesse au Laos.
L’innovation énergétique figure parmi les arguments-clé. Systèmes de lubrification à air sous la coque, peinture silicone limitant le fouling, tri sélectif automatisé : Costa vise –40 % de CO₂ par passager-mille d’ici à 2030. Un partenariat avec Ponant permet d’échanger bonnes pratiques ; Hurtigruten, pionnier des hybrides, inspire aussi la filière. Les conférences « Océan responsable » se déroulent dans un auditorium à panneaux photovoltaïques, transformé chaque soir pour accueillir un spectacle inspiré du Cirque italien. Les voyageurs retiennent surtout le numéro de trapèze aquatique projeté sur écran d’eau.
Volet bien-être : le centre sportif Panthenon propose cours de yoga sunrise face à l’immensité du Pacifique, vélo en salle connecté à des itinéraires VR, et atelier « Respiration polaire » avant le contournement du cap Horn. Un médecin et deux infirmières restent de garde 24h/24 ; l’infirmerie dispose d’un plateau d’imagerie basique. Les voyageurs chevronnés, conscients des risques, recommandent une assurance renforcée semblable à celle détaillée dans l’aventure Black Lion.

Animation culturelle et rencontres internationales
Le cosmopolitisme règne à bord. Espagnols, Brésiliens et Français forment la majorité, tandis qu’une poignée de voyageurs d’Afrique du Sud et du Moyen-Orient ajoute un parfum d’anglais accentué. Les soirées thématiques célèbrent cette diversité : milonga argentine au pont 9, karaoké J-Pop sur le pont 5, festival de sushis roulés en libre-service. Entre deux escales, une librairie maritime met en avant des récits d’aventure tels que le voyage à moto d’Elspeth Beard. Certains passagers organisent même un club de lecture tournant, poursuivant la conversation devant un espresso napolitain.
Préparer son tour du monde : budget, visas, santé et astuces pour 66 jours en mer
Le premier point d’attention reste le budget. Sur l’édition 2026, la fourchette s’étend de 12 900 € pour une cabine intérieure à 34 500 € pour une suite Grand Panorama. Ce tarif inclut pension complète, taxes portuaires et conférences. Les extras les plus courants : boissons premium (580 € le pack illimité), forfait Wi-Fi « Ocean Connect » (290 €), excursions (entre 40 € et 210 € selon l’escale). Les vétérans de CroisiEurope conseillent de prévoir une enveloppe quotidienne de 70 € pour souvenirs et cafés à terre.
Documents de voyage : passeport valide six mois après le retour, visas pour l’Australie et l’Argentine, ESTA si correspondance US à la fin du voyage retour. Certaines escales — Taïwan, Chili — exigent une autorisation sanitaire en ligne. Costa Croisières centralise les démarches, mais chaque passager reste responsable de la conformité de son dossier. Les retours d’expérience publiés sur Itinéraire Tour du Monde Familial rappellent l’importance de scanner chaque document et de les stocker sur une clé USB étanche.
Santé en mer : vaccins à jour (hépatites, tétanos, fièvre typhoïde), certificat médical pour la plongée, traitement antimalaria facultatif selon les escales. Un kit personnel doit contenir antihistaminiques, anti-nausée et crème solaire indice 50. Les passionnés de Royal Caribbean citent le principe 3-2-1 — trois médications essentielles, deux protections solaires, une trousse d’urgence — comme référence. Le centre médical du Costa Serena est équipé pour stabiliser un patient 48 heures, délai moyen pour une évacuation héliportée.
Astuces d’anciens tourdumondistes : coller un QR code sur la valise renvoyant vers ses coordonnées, opter pour un sac à dos pliable pour les excursions courtes, synchroniser ses photos dans le cloud chaque soir. Les familles habituées aux périples, comme celles relatées dans Voyage Famille Aventure, insistent sur la rotation des vêtements : cinq hauts, trois bas, deux paires de chaussures suffisent grâce aux buanderies automatiques du pont 6.
Enfin, le passage des fuseaux horaires requiert un entraînement au sommeil polyphasique. Trois siestes de vingt minutes en journée préviennent le jet-lag cumulé. Un coach certifié anime d’ailleurs des ateliers « Chrono-bien-être » chaque après-midi en salle Poséidon.
Choisir sa cabine et structurer les journées en mer : confort et rythme de croisière
Le choix de la cabine compte autant que l’itinéraire. Cabines intérieures : idéales pour les gros dormeurs, tarif plus doux, mais absence de lumière naturelle. Cabines extérieures : hublot fixe, bonne option pour s’économiser le balcon. Balcons classiques : compromis populaire, parfait pour capturer un lever de soleil en Polynésie sans la foule du pont principal. Suites : services exclusifs, embarquement prioritaire, dîner privé au Club Serena. La position centrale réduit la sensibilité au tangage ; l’étage intermédiaire (ponts 6-7) facilite l’accès équidistant aux restaurants et aux ponts soleil.
Gestion des journées en mer : deux à trois enchaînées entre Cairns et Bora-Bora, puis quatre d’affilée avant Valparaíso. Le danger ? La routine passive. Les voyageurs aguerris déclinent leurs journées selon le modèle « T-P-N » : Temps pour soi (lecture, yoga), Partage (conférence, atelier culinaire), Navigation (observation en passerelle, questions au commandant). Cette structure maintient l’enthousiasme. L’observation en passerelle, pratique introduite par Ponant sur ses yachts, est ici reproduite sur le Costa Serena certains matins ; le capitaine commente la carte météo en direct sur grand écran.
Les personnes sujettes au mal de mer profitent des stabilisateurs anti-roulis et des patchs scopolamine distribués par le service médical. En cas de houle, les escaliers extérieurs restent fermés ; le jogging matinal se transforme alors en session vélo indoor. Des coachs certifiés par Norwegian Cruise Line encouragent les étirements dynamiques pour stimuler la circulation.
Soirées : spectacle Broadway revisité « 66 jours autour du monde », suivi d’une Silent Disco sur le thème des ports visités. Pour un moment plus calme, la carte des vins italiens du bar Apollo propose un Sangiovese primé. Les passagers peuvent déguster, puis commander l’étiquette afin de la récupérer à la cave de Buenos Aires en fin de voyage.
À noter : le navire est équipé de 700 km de câblage fibre, garantissant un débit stable même au milieu du Pacifique. Le forfait streaming couvre 250 Go, assez pour sauvegarder photos et vidéos HD. Les créateurs de contenu s’en servent pour alimenter des mini-documentaires, à l’image du jeune couple qui avait filmé son tour du monde avec enfants.
Réserver malin : stratégies tarifaires, concurrence et tendances du marché pour 2026
Deux approches dominent : la réservation anticipée ou la chasse à la dernière minute. En s’inscrivant 18 mois avant le départ, les passagers obtiennent jusqu’à –15 % et choisissent leur numéro de cabine. Les ventes 2026 ouvrent en mai 2024 ; 30 % des cabines balcon sont parties en trois semaines. Les places restantes attirent souvent les adeptes du deal de dernière minute, mais les choix se limitent alors aux cabines intérieures extrêmes avant ou arrière, plus exposées au roulis.
Le marché du « world cruise » pèse environ 480 millions d’euros, avec une croissance de 8 % par an depuis 2021. MSC Croisières mise sur un tour de 117 jours en quatre continents ; Silversea Cruises propose un concept ultra-luxe de 140 jours à 66 000 € minimum. L’arrivée d’un format 66 jours repositionne l’offre : côté prix, Costa se rapproche de CroisiEurope ; côté itinéraire, la compagnie italienne empiète sur le terrain de Hurtigruten qui commercialise déjà des segments polaire-Patagonie.
Tendances 2026 : montée du segment « flexi-cruise » (réservation par tronçons de 20-30 jours), personalisation du service grâce à l’IA embarquée, et généralisation du carburant LNG. Costa Serena naviguera encore au fuel léger, mais deux sister-ships en préparation adopteront la propulsion hybride. Par ailleurs, la compensation carbone pilotée par blockchain — testée par Royal Caribbean — pourrait être intégrée au tarif, les passagers recevant un certificat numérique.
Le bouche-à-oreille reste la première source d’information. Les forums spécialisés, les groupes Facebook dédiés aux croisières tour du monde et les blogs indépendants jouent un rôle déterminant. Un exemple : les statistiques de trafic du site Mon Premier Tour du Monde ont bondi de 27 % après l’annonce du Costa Serena 2026, preuve de l’intérêt grandissant pour les formats compacts et intenses.
En définitive, ce deuxième tour du monde de 66 jours illustre la volonté de Costa Croisières de rendre l’aventure planétaire plus accessible, sans sacrifier la richesse des escales. Entre optimisation logistique et expérience premium, l’édition 2026 dessine une nouvelle façon d’embrasser le globe : rapide, confortable, et toujours plus consciente de son impact environnemental.