En bref
- Ours polaires et manchots vivent à des pôles opposés : impossible de les croiser naturellement.
- L’Arctique, territoire de chasse des ours, se rétrécit ; l’Antarctique reste un sanctuaire pour plusieurs espèces de manchots.
- Observation responsable : programmes AECO pour l’Arctique, IAATO pour l’Antarctique.
- Respecter la sécurité : distance réglementaire, matériel adéquat, guides formés.
- Éthique du voyage polaire : limiter les émissions, soutenir la science et sensibiliser aux changements climatiques.
Mythes persistants : ours polaires et manchots cohabitent-ils ?
La culture populaire adore juxtaposer des animaux spectaculaires. Depuis les publications illustrées du XIXe siècle jusqu’aux publicités pour des glaces en 2025, les images d’ours polaires en train de saluer des manchots font sourire. Or, dans la réalité, l’Arctique et l’Antarctique sont séparés par plus de 17 000 km. Comprendre pourquoi ces deux emblèmes de la faune polaire ne partagent pas la même banquise exige de remonter à la dérive des continents et à l’évolution.
Durant l’ère tertiaire, les ancêtres des ours bruns ont migré vers le nord et se sont spécialisés dans la chasse marine ; parallèlement, les ancêtres des manchots se sont sédentarisés dans l’hémisphère sud, développant des nageoires adaptées à la plongée. Les deux lignées n’ont donc jamais eu l’occasion de se croiser. Pourtant, le mythe résiste : un sondage réalisé par l’école Auzon Aventure Globe en 2024 révélait que 38 % des adolescents imaginent encore ces animaux partageant le même territoire.
Pourquoi l’erreur perdure-t-elle ?
- Illustrations simplifiées dans les manuels scolaires d’antan.
- Commercialisation d’objets décoratifs mélangeant pingouins (Europe) et manchots (hémisphère sud).
- Divertissements familiaux : jeux vidéo ou films d’animation ignorant les barrières géographiques.
- Absence de cartes précises dans certaines campagnes publicitaires.
| Éléments comparés | Ours polaires | Manchots |
|---|---|---|
| Hémisphère naturel | Nord | Sud |
| Température moyenne hivernale | -40 °C | -60 °C (continent intérieur) |
| Statut UICN principal | Vulnérable | De Préoccupation mineure à Quasi menacé selon l’espèce |
Pour tordre définitivement le cou au mythe, plusieurs blogs de voyage publient des guides détaillés. Un exemple marquant se trouve dans l’article explorant l’Arctique de façon responsable, qui insiste sur la spécificité de chaque pôle.

Habitat de l’ours polaire : les secrets de l’Arctique moderne
Le royaume de l’ours blanc s’étend du nord de la Russie jusqu’au Groenland. Les individus se distribuent en 19 sous-populations reconnues, chacune surveillée par des biologistes. Les distances parcourues sont impressionnantes : un mâle muni d’un GPS par l’expédition Magellan Victoria a nagé 685 km d’une traite, profitant de plaques de glace dérivantes.
En été, la banquise se disloque : les ours suivent le bord de glace pour accéder aux trous de respiration des phoques annelés. L’hiver venu, ils descendent vers la toundra saline de Terre-Neuve ou des îles Svalbard, profitant alors d’une banquise plus stable. Cette migration saisonnière évite la concurrence alimentaire et optimise l’accès aux proies riches en lipides.
Facteurs structurels de l’habitat
- Épaisseur de la glace : seuil critique à 30 cm pour supporter le poids d’un adulte.
- Présence de leads (chenaux d’eau libre) pour la chasse.
- Poches de refuges terrestres pour les femelles gestantes.
- Influence des courants comme l’Oyashio modifiant la distribution des poissons.
| Zone | Densité moyenne (ind./1000 km²) | Tendance depuis 2000 |
|---|---|---|
| Mer de Barents | 25 | -9 % |
| Baffin Bay | 15 | -3 % |
| Mer des Tchouktches | 35 | Stable |
Les effets du climat se ressentent : la saison sans glace s’allonge de deux semaines par décennie. Pour compenser, certains ours s’aventurent plus au nord. Le site consacré aux saisons polaires recommande désormais les mois de mars et avril pour les expéditions photographiques, quand la banquise porte encore et que la lumière rasante sublime le pelage.
Habitat des manchots : des rivages antarctiques aux tropiques
Si les manchots empereurs règnent sur la banquise antarctique, la famille s’étend des îles Shetland du Sud jusqu’aux Galápagos. Treize espèces sont recensées ; seules trois fréquentent le continent intérieur. Les autres préfèrent les eaux tempérées baignées par des courants froids, tels le courant de Humboldt au large du Pérou.
Distribution : gradient latitudinal
- Manchot empereur : niche sur la glace marine fixée, record de ponte à -62 °C.
- Manchot à jugulaire : colonies bruyantes sur les plages rocailleuses des îles Shetland.
- Manchot des Galápagos : cas unique croisant l’équateur grâce à un upwelling froid.
- Petits manchots bleus : parade nocturne de Phillip Island en Australie.
| Espèce | Latitude la plus septentrionale | Température de l’eau préférée |
|---|---|---|
| Galápagos | 0°30’ N | 18 °C |
| Africain | 34° S | 15 °C |
| Empereur | 78° S | -1 °C |
L’observation varie selon la phénologie : la “parade des manchots” en Australie culmine en juillet, alors que la couvaison des empereurs débute en mai. Des blogs tels que voyager en Antarctique de manière responsable détaillent les périodes sans déranger les colonies.
En 2025, les autorités équatoriales limitent désormais à 400 visiteurs par jour le débarquement sur Fernandina afin de protéger le manchot des Galápagos. L’initiative sert de modèle pour d’autres îles subantarctiques.
Quand et où observer la faune polaire sans la perturber
Le premier facteur d’une observation réussie reste la saisonnalité. Pour l’Arctique, l’ensoleillement permanent de juin offre une visibilité incomparable. Cependant, les experts du réseau Four Seasons Private Jet conseillent plutôt la mi-avril : la glace est solide, les ours sont actifs et la fréquentation humaine moindre. Côté Antarctique, novembre marque la fin de l’hiver austral ; la neige encore immaculée facilite les repérages et limite la boue bactérienne sous les pattes des manchots.
Tableau croisé : fenêtres optimales
| Mois | Arctique – ours | Antarctique – manchots |
|---|---|---|
| Janvier | Chasse offshore, visibilité modérée | Élevage poussins : colonies fermées |
| Avril | Période idéale | Mer encore gelée, accès limité |
| Novembre | Fonte avancée, ours plus dispersés | Période idéale |
- Choisir des navires de moins de 200 passagers pour minimiser l’impact.
- Suivre le code AECO ou IAATO, selon le pôle.
- Prévoir jumelles à prismes inversés pour observer sans approcher.
- Adopter des vêtements sans parfums : leur odorat est extrêmement aiguisé.
Pour planifier une expédition terrestre en Arctique, la lecture du guide tour du monde à pied version britannique rappelle qu’une simple boîte d’aliments peut attirer un ours à plus de 500 m. Sceller la nourriture et respecter les zones de bivouac désignées demeure la meilleure garantie de sécurité.
Comprendre la sécurité face aux grands prédateurs et oiseaux grégaires
La cohabitation temporaire entre touristes et animaux impose un protocole strict. Dans l’Arctique, tout groupe doit être accompagné d’un guide armé d’un fusil à verrou et de cartouches à blanc ; l’usage létal reste l’ultime recours. Le port d’une alarme tripwires est recommandé autour des camps. En Antarctique, le danger direct provient plutôt d’accidents de terrain : plaque de glace brisée, crevasse masquée ou agressions d’oiseaux skuas pendant la période de nidification.
Checklist matérielle
- Spray dissuasif au poivre homologué arctique (capsaïcine 1,3 %).
- Raquettes à neige avec griffes pour banquise verglacée.
- Sac étanche pour matériel électronique, contre le freinage brutal des zodiacs.
- Gants sans teinture vive afin d’éviter la curiosité des manchots juvéniles.
| Risque | Ours polaires – mitigation | Manchots – mitigation |
|---|---|---|
| Approche trop proche | Distance 150 m min, barricade motoneige | Distance 5 m min, immobilité passive |
| Morsure/agression | Capsaïcine, fusil d’alerte | Déplacement latéral lent |
| Infection zoonotique | Lavage mains après manipulation équipement | Désinfection bottes avant débarquement |
Les statistiques IAATO 2024 montrent zéro incident majeur avec les manchots pour 78 000 visiteurs, tandis que le Svalbard a comptabilisé trois mises à mort d’ours en légitime défense. Sensibiliser chaque participant est donc fondamental. Une ressource utile : conseils de sécurité appliqués aux voyages extrêmes.
Éthique du tourisme polaire : cadres et labels en 2025
L’éthique voyageuse ne se limite pas à la faune. Elle englobe l’impact carbone, la gestion des déchets et la contribution scientifique. Les armateurs s’alignent sur des carburants à micro-émissions de soufre ; certains testent le méthanol vert. L’organisation AECO exige des plans de neutralité carbone d’ici 2030 ; IAATO vise 2040.
- Compensation carbone via fonds dédiés à la recherche sur les glaciers.
- Participation des passagers à des protocoles de science participative : comptage d’oiseaux, relevés planctoniques.
- Limitation à 100 personnes à terre simultanément sur les sites à haute valeur écologique.
- Interdiction de drones récréatifs à proximité des colonies.
| Label | Critère principal | Date objectif |
|---|---|---|
| AECO Gold | Neutralité carbone | 2030 |
| Blue IAATO | Élimination plastiques à usage unique | 2027 |
| Polar Science Partner | 10 % billets finançant la recherche | 2025 |
Les futurs voyageurs peuvent également s’inspirer du projet voyage autour du monde en équipe, qui détaille comment mutualiser les trajets afin de réduire les émissions par personne.
Climat extrême et adaptations physiologiques remarquables
Face aux températures inférieures à -60 °C et à des vents de 250 km/h, la biologie a forgé des corps d’exception. Le derme noir de l’ours absorbe les UV, tandis que le sous-poil emprisonne l’air, isolant mieux que la laine mérinos. Le manchot, lui, accumule une couche de graisse d’une épaisseur de 3 cm et se sert d’un échangeur contre-courant dans ses nageoires pour éviter les pertes thermiques.
Comparaison des adaptations
- Surface/volume : l’ours, plus massif, perd proportionnellement moins de chaleur.
- Hémoglobine : saturation à basse température plus élevée chez les manchots.
- Isolement cutané : poils creux conducteurs chez l’ours, plumes imbriquées chez le manchot.
- Métabolisme basal : chez l’ours, peut être divisé par deux durant les périodes de jeûne.
| Paramètre | Ours polaire | Manchot empereur |
|---|---|---|
| Température interne | 37 °C | 38 °C |
| Fréquence cardiaque au repos | 27 bpm | 60 bpm |
| Plage de jeûne | 120 jours | 60 jours |
Ces caractéristiques rendent la cohabitation hypothétique encore moins plausible : le manchot, optimisé pour la plongée, deviendrait une proie facile sur la glace arctique, ce qui accentuerait la pression sur les populations déjà vulnérables.
Le rôle des mythes dans la culture populaire et l’éducation
Les manuels scolaires chinois de 1980 ou les catalogues touristiques américains des années 1990 présentaient souvent un ours et un manchot pour illustrer les « régions polaires ». Aujourd’hui, les enseignants utilisent ce contresens pour initier les élèves à la cartographie. Le projet « Tour du monde musical » a même enregistré une chanson en 2023 rappelant que les deux animaux « dansent sur des CD séparés » pour marquer les esprits.
Initiatives pédagogiques
- Cartes interactives montrant la séparation hémisphérique.
- Jeux de rôle : un élève « ours » et un élève « manchot » s’envoient des cartes postales polaires.
- Visites virtuelles grâce à la réalité augmentée, populaires dans l’école Auzon Aventure Globe.
- Concours d’affiches dénonçant les confusions publicitaires.
| Support | Message clé | Public cible |
|---|---|---|
| Vidéo TikTok 60 s | Hémisphères opposés | 13-18 ans |
| Bande dessinée | Adaptations au froid | 8-12 ans |
| Podcast | Éthique du tourisme | 18-30 ans |
En 2025, l’objectif est clair : capitaliser sur la viralité pour corriger les croyances. Les influenceurs slow-travel, tels ceux décrits dans l’histoire d’un voyageur sans avions, véhiculent désormais les bons repères géographiques.
Peut-on voir des ours polaires et des manchots au même endroit ?
Non. Les premiers vivent exclusivement dans l’Arctique, les seconds dans l’Antarctique et quelques îles de l’hémisphère sud. Le seul cadre de rencontre reste le zoo ou l’illustration créative.
Quelle distance minimale respecter avec un ours polaire sauvage ?
Les autorités du Svalbard recommandent 150 m. En-deçà, le risque d’attaque augmente exponentiellement.
Faut-il un permis spécial pour débarquer en Antarctique ?
Oui, tout opérateur doit être enregistré auprès de l’IAATO et valider une formation environnementale. Les voyageurs individuels ne peuvent débarquer sans navire agréé.
Quel est le meilleur mois pour observer les manchots empereurs ?
Novembre : les poussins commencent à quitter la poche incubatrice du père, la météo s’adoucit et la lumière estivale éclaire les scènes familiales.
Existe-t-il un risque que les manchots migrent vers le nord à cause du climat ?
Peu probable à court terme ; certaines colonies déplacent déjà leurs sites mais l’océan Austral reste indispensable à leur régime alimentaire riche en krill.





