L’étonnant tour du monde de la famille Huré-Larrey : une aventure hors du commun

découvrez l'incroyable voyage de la famille huré-larrey à travers le monde, une aventure unique et inspirante qui dépasse toutes les attentes.

L’épopée des Huré-Larrey tient à la fois du carnet d’exploration, du manuel pratique et du documentaire grand public. En quatorze mois, ce quatuor originaire de la région toulousaine a relié les confins de l’Indonésie aux plaines sauvages d’Australie, traversé le Vanuatu en pirogue, salué les manchots chiliens, affronté les tempêtes de Namibie et collecté un foisonnement de récits sur la biodiversité. Leur périple, filmé en totale autonomie, constitue aujourd’hui une référence pour tous ceux qui rêvent de conjuguer voyages lointains, éducation et conscience écologique.

En bref : départ estival 2023 ; quatorze pays, cinq continents ; deux tournages de 56 minutes produits sans équipe technique ; observations scientifiques auprès de biologistes locaux ; scolarité en mobilité grâce au Cned ; budget pensé avec Terre d’Aventures et validé par Petit Futé ; transport principal assuré par Air France et quelques liaisons maritimes estampillées Voyageurs du Monde ; matériel optimisé chez Decathlon et Nature & Découvertes ; itinéraire préparé à partir des guides Le Routard puis affiné sur Expedia et Voyages SNCF ; finalité : inspirer d’autres familles à oser le grand saut.

Traversée océanienne, de Java à la Grande Barrière : la naissance d’un souffle d’aventure

Dès le 31 juillet 2023, Linda Huré, Frédéric Larrey et leurs fils décollent vers Jakarta avec des sacs allégés au maximum : quatorze kilos chacun, dont la moitié pour le matériel vidéo. Le premier enseignement jaillit dans les rizières de Java, où Nils s’entraîne à capter les chants d’insectes avec un micro directionnel offert par un ingénieur local. La famille comprend alors que chaque étape sera plus qu’une simple destination : ce sera un laboratoire d’expériences. En escaladant le volcan Bromo, l’adolescent saisit la magnitude d’un cône fumant ; sa mère, journaliste, cadre la scène, tandis que Milo collecte des fragments de ponce pour un reportage scolaire sur le cycle géologique.

L’étape suivante, Bali, ouvre déjà une fenêtre sur la fragilité des récifs. Avec une ONG partenaire de programmes éducatifs pour enfants, le clan apprend à réinstaller des coraux arrachés par la pêche à la dynamite. La pédagogie s’invite partout : au lever du soleil, chacun note ses observations dans un cahier identique pour faciliter le montage vidéo. Cette méthode simple, inspirée des carnets de voyage de Stevenson, garantit un récit à quatre voix tout en évitant la dispersion.

Arrivés en Australie, ils sont accueillis dans un centre de recherche du Queensland qui étudie les migrations de raies manta. Le père de famille s’immerge chaque matin avec sa caméra caisson. Les journées se concluent autour d’une table en bois où l’on débat du prix de l’essence – sujet traité dans un article repère sur les coûts routiers (comparatif 2025). Sur le même territoire, ils se renseignent sur les subtilités du droit du travail australien : une démarche essentielle pour qui envisage un visa vacances-travail prolongé. L’idée maîtresse : avancer en toute légalité, quitte à refuser les petits boulots sous-payés. Des principes qui inspirent déjà d’autres familles suiveuses sur les forums de Le Routard.

Biodiversité planétaire et sciences participatives : le fil rouge de chaque rencontre

À l’échelle du projet, la cohérence se lit dans la volonté d’observer la vie sauvage sous toutes les latitudes. Pour ce faire, les Huré-Larrey se sont appuyés sur un itinéraire familial documenté, validé par des experts de l’UICN et enrichi au fil des messages échangés avec Club Med, soucieux de promouvoir un tourisme plus doux. Au Vanuatu, l’équipe s’installe huit jours dans un village côtier frappé par le cyclone Harold trois ans plus tôt. Les adolescents participent à la reconstruction d’une école en bambou, puis suivent un biologiste local qui répertorie des crabes de cocotiers. Un moment clé, car l’archipel incarne l’interface entre tradition et résilience climatique.

Au Japon, la famille profite du récent visa « nomade » pour séjourner deux mois sur l’île de Yakushima. Sur place, ils croisent des chercheurs scrutant les cerfs sika nains. Linda obtient une interview inédite diffusée ensuite dans « Grands Reportages ». Le soir, sous une pluie subtropicale, le groupe relit ensemble les pages du Petit Futé pour dénicher les sentiers sans béton. Ce travail d’anticipation évite d’emprunter les axes saturés par le tourisme de masse et garantit des images inédites.

La boucle scientifique se poursuit en Bolivie, sur l’Altiplano, où la famille accompagne des herpétologues dans la recherche d’une grenouille menacée par la pollution des mines d’étain. Par 4 000 mètres d’altitude, chacun gère le mal des montagnes à coups de maté, de pauses fréquentes et d’un suivi médical à distance via une plateforme recommandée par Air France. Les adolescents transforment l’expérience en devoir de sciences naturelles, preuve que le programme scolaire peut se compléter hors des murs. Là encore, la démarche révèle qu’un tour du monde sert autant à apprendre qu’à transmettre.

Explorations extrêmes : volcan actif, requins bouledogues et corail fragile

Au cœur du Vanuatu, le mont Yasur gronde. Dans la lumière orangée du crépuscule, l’expédition avance sur des scories brûlantes, guidée par Tanna, un pisteur local. Frédéric sécurise sa caméra avec un boîtier ignifugé, tandis que Linda chronomètre les explosions pour calibrer l’audio. L’adrénaline est palpable : Nils et Milo, équipés de casques Decathlon, savourent le rugissement des bombes volcaniques sans perdre le fil pédagogique. Ils noteront plus tard que l’activité du Yasur sert de baromètre aux sismologues régionaux.

Plus loin, au large des Fidji, la famille passe un test de plongée avancée avant de se retrouver nez à nez avec un requin bouledogue de trois mètres. La sensation de vulnérabilité contraste avec la confiance inculquée par le moniteur qui applique un protocole validé par Nature & Découvertes. « L’observation se fait à distance respectable, sans cage, avec une équipe réduite », commente le spécialiste. Les images serviront lors d’une conférence organisée par Soirées Explorer les Merveilles. Les participants découvriront qu’un requin bouledogue change plus d’écosystème en un mois qu’un ours brun en une année.

L’aventure marine se prolonge sur la Grande Barrière, là où la famille collabore avec un programme de restauration corallienne financé en partie par Voyageurs du Monde. Armés de kits d’époxy bio, ils fixent des boutures sur un récif abîmé. Chaque après-midi, Milo comptabilise la turbidité de l’eau, puis envoie les données à une plateforme open-source. Le film montre l’effet accéléré du blanchissement, rendant tangible une réalité souvent abstraite. Les retombées médiatiques poussent même un voyagiste partenaire à revoir sa charte environnementale. Preuve qu’un récit familial peut changer la donne, à condition d’être rigoureux.

Organisation, budget et école en mobilité : les coulisses d’une expédition de quatorze mois

Les Huré-Larrey n’ont jamais prétendu improviser : la réussite s’appuie sur une préparation quasi militaire. Le financement, évalué à 110 000 €, mêle économies personnelles, partenariats médias et soutien matériel de Decathlon. Pour la partie transports, Air France a proposé un billet tour du monde modulable, tandis que les segments ferroviaires ont été anticipés sur Voyages SNCF. La famille a également étudié le comparatif des assurances voyage pour choisir la formule la plus adaptée aux activités extrêmes. Une franchise haute n’a pas été retenue : mieux vaut dormir sur ses deux oreilles que brader la sécurité.

La question des visas s’est révélée dense. Outre l’Australie et son tax back obligatoire, il a fallu jongler avec le délai de séjour au Chili, l’exemption temporaire au Costa Rica et la réglementation nippone sur les drones. Un outil maison, développé sur tableur, compilait dates de validité, carnets de vaccins et numéros de passeports. Cette rigueur administrative évite les mauvaises surprises qui plombent le moral et le budget.

Côté scolarité, le Cned a fourni les supports, mais c’est Linda qui a instauré un « atelier connaissances » quotidien. Vingt-cinq minutes d’histoire-géo le matin, trente de sciences l’après-midi, agrémentées de travaux pratiques sur le terrain : mesure du pH d’une lagune au Costa Rica, ou encore comparaison des cycles de lune entre Chili et Namibie. Quand un contrôle continu pointait son nez, la connexion se faisait dans un cybercafé repéré via Expedia. Et si le wifi flanchait, un routeur satellitaire prenait le relais, payé grâce à un mécénat de Terre d’Aventures. Cette discipline n’excluait pas l’imprévu : les devoirs pouvaient s’arrêter net si un éléphant de Namibie se présentait à l’horizon.

Un message positif : inspirer d’autres familles à passer de l’envie à l’action

En janvier 2025, le documentaire tiré du voyage remporte le Prix Spécial du Jury au festival du film d’aventure d’Annecy. Les projections suscitent des files d’attente inattendues, preuve que le modèle familial séduit bien au-delà des cercles de passionnés. Sur scène, Linda rappelle l’importance de témoignages complémentaires, citant par exemple le récit d’un trek à Cahuita ou la success-story d’un voyageur sans avion. Leur credo : multiplier les destins inspirants pour que chacun puise la motivation qui lui ressemble.

Dès le printemps, la famille publie un guide numérique libre d’accès qui compile près de 300 ressources : adresses pour dormir hors des sentiers battus, fiches d’observation de la faune, conseils sur la vaccination. L’ouvrage est relayé par Le Routard et salué par Nature & Découvertes. Club Med, de son côté, intègre certains chapitres à son programme « Green Teams » destiné aux animateurs. La boucle vertueuse se referme : ce qui était un voyage privé devient un bien commun.

Enfin, le cercle d’influence s’élargit lorsque Frédéric initie une série de master-classes sur le safari responsable. Dans ces sessions, il démontre comment capter le regard d’un guépard sans perturber sa trajectoire de chasse. Les lycéens invités à tester le matériel repartent convaincus que l’image peut être un vecteur de conservation. C’est peut-être ici que se trouve la plus grande réussite des Huré-Larrey : avoir transformé un simple tour du monde en laboratoire d’idées qui essaiment.

Qu’il s’agisse d’un road-trip familial, d’un voyage en solitaire ou d’une retraite au long cours, l’exemple prouve qu’avec une préparation sérieuse, un réseau d’entraide et une détermination joyeuse, le rêve prend forme. Les Huré-Larrey ont montré la voie ; il appartient désormais à chacun de tracer la sienne, boussole dans une main, caméra dans l’autre, et l’envie d’apprendre chevillée au cœur.

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