EN BREF
Un tour du monde fou : Seb et Sofyan ont traversé l’Inde, l’Afrique du Sud, la Roumanie et la Corée du Sud pour capturer une mosaïque d’aventures inédites.
Une série ambitieuse : baptisée SOUVENIRS : LE FABULEUX VOYAGE DE SEB ET SOFYAN, la production compte huit épisodes de 26 minutes, programmés sur CANAL+.
Des images exclusives : tournées à la GoPro, mais aussi avec des caméras cinéma pour une esthétique digne d’un long-métrage.
Des partenaires inspirants : de Air France à Booking.com, l’itinéraire montre comment planifier un road-trip efficace en 2025.
Un impact durable : la série rappelle les influences de Lonely Planet, Le Routard ou Michelin Voyages dans la préparation d’un voyage responsable.
Séb & Sofyan : l’alchimie d’une amitié devenue épopée audiovisuelle
Sur le web francophone, rares sont les duos qui incarnent autant la complicité que Seb et Sofyan. Tout commence à l’aube des années 2010, lorsqu’un adolescent belge surnommé « la Frite » publie des sketches énergiques, et qu’un passionné de cinéma détourne des blockbusters avec des doublages décalés. Les deux créateurs se rencontrent sur un tournage collaboratif ; l’entente est immédiate, nourrie par la même envie de raconter des histoires qui font rire autant qu’elles font voyager. Une décennie plus tard, leur communauté cumule plusieurs millions d’abonnés et attend un projet commun de grande ampleur. Cette attente sera comblée par SOUVENIRS : LE FABULEUX VOYAGE DE SEB ET SOFYAN, première série coproduite par un géant historique de la télévision, CANAL+.
Dès les premières secondes du teaser publié en mai 2025, les fidèles reconnaissent la signature de chaque créateur : l’humour absurde de Seb se mêle à la précision cinéphile de Sofyan. Un plan sur un marché d’Udaipur, un fou rire au milieu du désert du Karoo et une envolée de drones au-dessus de Séoul suffisent à mettre le feu aux réseaux sociaux. Les influences se ressentent : la spontanéité des vlogs de Ben Brown, la narration énergique des émissions de documentaires d’aventure, ou encore la touche éducative chère aux chaines américaines de science vulgarisée.
Le point de départ officiel se déroule pourtant loin des caméras : à Paris, un soir d’hiver, les deux amis dînent dans un bistrot et dressent une liste d’anecdotes impossible à raconter en une simple vidéo YouTube. Ils imaginent alors un format sériel qui embrasserait l’imprévisible, depuis une tempête de sable en Afrique du Sud jusqu’à un mariage traditionnel roumain. C’est dans ce contexte que la filiale création de CANAL+ propose un financement hybride : matériel de pointe, droits musicaux négociés et quelque soixante jours de post-production en studio.
Passé l’euphorie de l’annonce, tout reste à faire. Pour embarquer la communauté, les deux vidéastes tournent un « faux » clip bollywoodien en collaboration avec Samar Singh, star du Bhojpuri. Le public cherche le lien, formule des théories, partage massivement la vidéo. Trois semaines plus tard, Seb et Sofyan confirment que ce clip n’était qu’une scène parmi quarante autres, toutes capturées pendant un périple qui s’étendra sur six mois d’hiver et d’été inversés. L’intrigue intrinsèque de la série est lancée : montrer combien la route crée des liens, brise les clichés et révèle la capacité d’adaptation d’une génération ultra-connectée.
Au-delà de l’enthousiasme populaire, l’enjeu est aussi artistique. Aucun des deux créateurs n’a jamais dirigé une série de huit épisodes. La phase de développement scénaristique se déroule entre Bruxelles, Marseille et Bucarest, ponctuée de sessions de brainstorming filmées pour les making-of. La production entend prouver qu’il est possible, en 2025, de passer sans heurt des réseaux sociaux à une plateforme premium, sans perdre l’authenticité qui fait le sel d’une chaîne YouTube.
Cette première section referme le rideau sur la genèse. Dans la suivante, place au carnet de route d’un voyage aux quatre coins du globe, entre orages tropicaux et fou rire sur fond de k-pop.
Carnet de route : une odyssée en quatre pays, quarante histoires et mille émotions
Escapade indienne : Udaipur, Jaipur et danse bollywoodienne
La première étape projette l’équipe dans le Rajasthan. Au programme : un festival de cerfs-volants sur les toits de Jaipur, un atelier d’épices parfumées et le tournage du fameux clip avec Samar Singh. Pour un plan séquence au milieu de la foule, ils fixent une GoPro sur un rickshaw peint à la main. Les passants se laissent entraîner par la chorégraphie improvisée. Sofyan glisse des anecdotes cinéphiles, comparant les mouvements de caméra aux classiques de Bollywood, tandis que Seb déclenche des fou rires en jouant l’assistant chorégraphe farceur.
Le soir, l’équipe rejoint un haveli transformé en maison d’hôtes, repéré via Booking.com. La productrice raconte qu’il a fallu négocier un toit-terrasse désert pour une scène de coucher de soleil ; en contrepartie, la production a offert un mini-atelier de création vidéo aux enfants du quartier, visé par un partenariat associatif local. Cette démarche responsable rappelle les préceptes de slow travel défendus par de nombreux guides 2025.
Nuits australes et faune sauvage en Afrique du Sud
Cap au sud, direction le Karoo, puis les côtes du Cap-Occidental. Le tournage s’articule autour de la Route des Jardins, mythique chez Voyageurs du Monde. Pour filmer les baleines franches australes, l’équipe embarque sur un zodiac écologique ; les conditions météo sont dantesques, les batteries gelées, mais le résultat visuel fait autant frissonner qu’un documentaire de la BBC. Inspirés, Seb et Sofyan insèrent un détour dans le désert rouge, où ils recréent un plan culte de Mad Max à bord d’un pick-up loué via TUI France.
La nuit tombée, le Karoo révèle un ciel constellé. Un épisode entier s’articule autour de l’astrophotographie ; le chef opérateur, ancien de l’ESA, installe une monture équatoriale tandis que Seb déclame un poème improvisé. Une scène que le public pourra relier aux conseils de dark sky tourism, l’un des grands mouvements de voyage 2025.
Roumanie : des Carpates aux festivals médiévaux
En Europe de l’Est, l’objectif est double : montrer la beauté des Carpates et déconstruire l’image sombre véhiculée par certains médias occidentaux. Les créateurs traversent Sibiu, Sighișoara, puis grimpent jusqu’au sommet du Moldoveanu. Au refuge, un ranger évoque la réintroduction du lynx. La série consacre trois minutes à ce témoignage, rappelant l’importance des corridors écologiques financés en partie par le programme européen LIFE. L’épisode met également en avant les villages saxons, les potagers communautaires et un incroyable festival médiéval où Seb improvise un rôle de ménestrel.
Le plus grand défi fut la séquence en tyrolienne au-dessus des gorges de Bicaz : rafales de vent à 70 km/h, matériel suspendu à 200 m de haut, hic logistique résolu grâce aux baudriers fournis par Décathlon. Le résultat, vertigineux, figure déjà parmi les extraits les plus partagés sur les réseaux.
Corée du Sud : nuits électro-pop et temples zen
Dernière escale, Séoul et l’île volcanique de Jeju. L’épisode joue sur le contraste entre futurisme urbain et tradition. Séoul de nuit, entre néons du quartier de Hongdae et street food épicée, offre un terrain de jeu visuel digne d’un clip K-pop. L’équipe suit un chef local qui prépare des tteokbokki enflammés ; ce segment s’accorde avec la tendance street-food 2025. Puis, changement total : une retraite de méditation zen dans un temple montagneux, accessible uniquement après un trek de douze kilomètres.
La Corée du Sud ferme le cercle du voyage. Sofyan confie, hors caméra, avoir trouvé là un contre-champ parfait à l’agitation des plateaux de tournage. Juste avant le générique, un dernier plan révèle un carnet de croquis signé d’un moine calligraphe ; on lit « Souvenirs » en hangul. Une manière élégante de lier titre et quête personnelle.
Après cette plongée dans les destinations, la section suivante dévoilera les coulisses techniques, de la logistique aérienne auprès de Air France jusqu’aux conseils d’assurance santé inspirés par les nouveaux standards de sécurité en Amérique latine.
Coulisses de production : logistique, matériel et art du récit documentaire
Négociations aériennes et carnets de bord numériques
Organiser un tour du monde en 2025 implique une bataille d’algorithmes et de créneaux aériens. Pour l’équipe, Air France devient l’allié principal : programme Flying Blue, flexibilité sur la franchise bagages pour les caissons étanches et, surtout, accès prioritaire au cargo léger pour un slider motorisé de trois mètres. Les producteurs racontent avoir jonglé entre 24 fichiers Excel et un logiciel maison inspiré des méthodes d’optimisation de budget familial. À chaque escale, un QR-code permettait aux techniciens de synchroniser les trajets, hôtels et repérages, le tout stocké en cloud sécurisé.
Côté hébergement, le duo a alterné entre auberges locales, repérées grâce aux deals « stay longer » de Booking.com, et séjours plus confortables négociés directement auprès de Michelin Voyages. Chaque lieu fonctionnait comme un mini-studio : prise électrique compatible, réseau 5G stable pour uploader les rushes, et coin silencieux pour la voix off nocturne de Sofyan. Une organisation calquée sur les conseils des backpackers experts de tour du monde en famille.
Choix techniques : GoPro, drones et LUT maison
Le tournage mobilise un arsenal polyvalent. Les scènes d’action s’appuient sur la dernière GoPro Hero13 Black, étanche à 15 m sans caisson, stabilisation 360. Les plans maîtres, eux, sont captés par une caméra cinéma compact reliée à un moniteur HDR. La colorimétrie adopte une LUT baptisée « Spicy Curry » pour l’Inde et « Dusty Karoo » pour l’Afrique du Sud, afin de préserver la cohérence visuelle. Un anecdote amusante : lors du trek roumain, une vache curieuse a mastiqué le pare-soleil d’un objectif, obligé de passer chez un réparateur local conseillé par Le Routard.
L’upload quotidien, indispensable pour la sauvegarde, s’appuie sur une eSIM internationale inspirée des solutions listées par Holafly. Le DIT (Digital Imaging Technician) recopie 5 To de données vers trois SSD, eux-mêmes envoyés dans un coffre sécurisé à Paris. Une gymnastique qui rappelle l’industrie du cinéma, mais exécutée par une équipe de créateurs web.
Scénarisation et voix off
Pour transformer des dizaines d’heures de rush en narration de 26 minutes, l’équipe adopte le modèle « arc-émotion-question ». Chaque épisode débute par un dilemme (perdront-ils la caméra au fond du Gange ?), s’achève sur un insight (l’échec d’une scène devient finalement la meilleure anecdote). La voix off, enregistrée dans les coulisses des aéroports ou des trains de nuit, est retravaillée en post-production pour conserver l’énergie du terrain. Le résultat est un hybrid genre : entre vlog immersif et documentaire premium.
Alors que la partie technique offre un regard fascinant sur l’ingénierie du récit, la section suivante analysera la stratégie de diffusion et l’impact potentiel de la série sur le paysage audiovisuel français, de CANAL+ à l’écosystème des plateformes SVOD.
Diffusion sur CANAL+ : un pas décisif pour la rencontre web-TV
CANAL+ : 40 ans d’inventivité, une nouvelle ère digitale
L’arrivée de SOUVENIRS dans la grille de CANAL+ n’est pas un hasard. La chaîne, forte de quatre décennies d’audace, explore depuis 2023 un rapprochement avec les créateurs numériques. Le label « Documentaire Création Originale » vise à rajeunir son audience sans trahir l’exigence éditoriale. En invitant Seb et Sofyan, elle mise sur une communauté de 8 millions d’abonnés, mais également sur un langage visuel capable de capter un public curieux des formats hybrides.
Le contrat prévoit huit épisodes diffusés en prime, puis disponibles sur myCANAL en 4K HDR. Les coulisses bonus, quant à elles, seront offertes sur YouTube afin d’alimenter le dialogue trans-plateforme. Un cas d’école dans les masterclass de l’INA, qui analyse déjà l’opération comme une mutation majeure de la TV linéaire.
Marketing d’influence et avant-premières régionales
La promotion se structure autour d’événements immersifs. À Marseille, la friche de la Belle-de-Mai accueille une exposition photo commentée par Seb. À Paris, un écran géant posé sur le parvis de la BnF projette un extrait de 15 minutes ; il pleut, le public reste. En Rhône-Alpes, c’est un bus rétrofité en studio mobile, sponsorisé par Décathlon, qui propose aux collégiens de commenter en direct une séquence : un dispositif citoyen salué par les collectivités.
Résonance médiatique et enjeux sociétaux
Le succès de SOUVENIRS dépasse la simple audience. Les forums spécialisés louent l’image positive donnée à la Roumanie, les ONG environnementales saluent la pédagogie sur la biodiversité sud-africaine, et les professeurs de lycée utilisent déjà l’épisode coréen pour illustrer la mondialisation culturelle. L’économie locale des destinations se félicite : selon l’office du tourisme d’Udaipur, les recherches vers « vol Jaipur » ont bondi de 18 % depuis la diffusion du teaser, une statistique relayée par Lonely Planet.
Cette résonance soulève néanmoins des questions : comment éviter le surtourisme ? La série propose un QR-code à la fin de chaque chapitre, renvoyant vers des guides responsables comme ceux de îles méditerranéennes confidentielles. En filigrane, le programme devient un accélérateur de conscience, invitant à voyager moins, mais mieux.
Avec cette visibilité, Seb et Sofyan se projettent déjà sur un « volume 2 ». Les discussions évoquent l’Antarctique, la Patagonie ou le Kirghizistan, clin d’œil aux premiers documentaires de Seb. De leurs propres mots : « nous irons là où la connexion Wi-Fi devient une légende ». Reste à savoir si le modèle économique — mélange de partenariats, mécénat et soutien institutionnel — peut s’exporter sur d’autres chaînes européennes. L’ultime section s’intéressera justement aux conseils pratiques inspirés de la série pour préparer un tour du monde en 2025.
Conseils et inspirations : préparer son propre tour du monde parfait en 2025
Itinéraires modulables et saisons inversées
La structure quadripartite de SOUVENIRS offre un modèle duplicable. Commencer par un pays chaud (Inde), enchaîner sur un climat tempéré (Afrique du Sud), glisser vers une zone montagneuse (Roumanie) puis conclure en milieu urbain high-tech (Corée du Sud) permet d’éviter l’épuisement climatique. Les guides de Michelin Voyages insistent sur la notion de « rythme thermique ». Avant de réserver, il est recommandé de tester des itinéraires virtuels, tels ceux proposés par le simulateur d’itinéraires de tour du monde.
Budget, assurances et partenariats
Pour un voyage de six mois, Seb et Sofyan estiment un budget brut de 45 000 €, dont 40 % dédiés aux vols et 25 % à la post-production. En solo, il est possible de diviser ce poste par deux grâce aux vols multi-destinations d’Air France, souvent couplés aux offres « youth » de TUI France. Côté assurance, les baroudeurs s’inspirent des clauses d’évacuation sanitaire observées dans les croisières arctiques. La règle : opter pour une couverture jusqu’à 150 000 €, un plafond jugé raisonnable par les assureurs 2025.
Matériel minimaliste, contenu maximal
Le duo prouve qu’il est inutile d’emporter toute une valise de matériel : une GoPro, un micro cravate, un drone pliable et un ordinateur léger suffisent. L’important est de maîtriser la narration. Les ateliers storytelling animés par Sofyan dans les écoles roumaines sont devenus viraux, rappelant que la valeur d’un contenu vient d’abord d’une perspective authentique. Pour ceux qui souhaitent s’entraîner, les parcs nationaux du Costa Rica, détaillés dans ce guide road-trip, offrent un terrain presque infini de tests visuels.
Respect des cultures et empreinte carbone
La série consacre un encart à la compensation carbone, sujet aujourd’hui incontournable. En collaboration avec une startup française, l’équipe a financé la reforestation de mangroves au Kiribati, faisant écho aux conseils publés sur voyager léger dans le Pacifique. Les créateurs insistent : voler moins souvent, rester plus longtemps, privilégier les trains régionaux — un message repris par les TGV indiens et les KTX coréens.
Inspirations littéraires et documentaires
Pour préparer un projet similaire, les bibliophiles piocheront dans les classiques de Lonely Planet et les carnets modernisés de Le Routard. Les épisodes de SOUVENIRS citent aussi Bruce Chatwin et Ella Maillart. Enfin, le musée Voyageurs du Monde, à Paris, expose depuis janvier 2025 les cartes annotées de grands explorateurs, une mine d’or pour affûter son sens du terrain.
Au terme de cette section, une évidence se dessine : l’aventure de Seb et Sofyan ne se contente pas d’être un spectacle. Elle devient un manuel vivant, un appel à tracer sa propre route, à condition de le faire avec curiosité, respect et un soupçon d’humour.





